Fonds pour le changement climatique du comté de Kitui au Kenya (CCCF)

Hillside agriculture.

Au cœur des zones arides du Kenya, une nouvelle approche du renforcement de la résilience climatique a commencé à prendre forme en 2011. Cette année-là, le comté d’Isiolo a lancé le Fonds de comté pour le changement climatique (CCCF), une initiative pilote conçue pour mettre le financement de l’adaptation directement entre les mains des personnes qui en ont le plus besoin : les communautés locales en première ligne du changement climatique.

Le principe était simple, mais il a changé la donne : donner aux communautés les moyens de décider elles-mêmes comment s’adapter. Dès le départ, la participation du public a été au cœur du modèle de la CCCF. Les habitants ont identifié les défis climatiques auxquels ils étaient confrontés, tels que les sécheresses prolongées et la pénurie d’eau, et ont proposé des solutions adaptées aux conditions et aux besoins locaux. Qu’il s’agisse de restaurer des points d’eau ou d’investir dans des moyens de subsistance résistants, les communautés ont ouvert la voie.

Encouragée par le succès rencontré à Isiolo, l’initiative s’est étendue en 2013 à quatre autres comtés, dont celui de Kitui. Puis, en 2019, le modèle a commencé à s’étendre à l’échelle nationale, avec le soutien de partenaires nationaux et internationaux. Aujourd’hui, la CCCF est un exemple de financement efficace et local de l’adaptation au changement climatique.

Qu’est-ce qui fait l’impact de la CCCF ?

La CCCF repose sur quatre piliers interconnectés :

  1. Financement décentralisé : Les communautés définissent les priorités en matière d’adaptation au climat, soutenues par des financements provenant de sources nationales, internationales, publiques et privées.
  2. Participation du public : Des comités de planification au niveau du comté et de la circonscription garantissent une prise de décision inclusive.
  3. Résilience climatique : Les connaissances locales sont intégrées aux données climatiques afin de concevoir des solutions pratiques à long terme.
  4. Suivi et apprentissage : Un cadre solide permet de suivre les résultats et facilite l’apprentissage et l’adaptation entre les régions.

La CCCF reflète également les meilleures pratiques mondiales. Elle s’aligne sur les principes du financement transformationnel du climat élaborés par le Partenariat d’apprentissage sur le changement transformationnel (TCLP), qui mettent l’accent sur l’équité, l’inclusion et l’urgence. Il soutient également les principes de l’adaptation locale, désormais approuvés par plus de 120 gouvernements, institutions et ONG du monde entier.

Ce cas du Kenya montre qu’une action climatique significative n’a pas besoin d’être imposée d’en haut. Lorsque les voix locales sont entendues et soutenues, les efforts d’adaptation deviennent plus efficaces, durables et ancrés dans les besoins du monde réel. La CCCF offre un modèle convaincant pour d’autres pays qui cherchent à localiser le financement climatique et à renforcer la résilience des communautés à partir de la base.

Pour en savoir plus sur cette histoire, veuillez consulter Financement transformationnel du climat : Fonds de comté pour le changement climatique au Kenya. Leçons pour la pratique.