Composante 3

Cartographie des cadres d’investissement existants

Les décideurs sont encouragés à réfléchir à la manière dont la planification des investissements climatiques s’aligne sur les éléments suivants : les cadres d’investissement existants et les efforts menés par les institutions nationales et infranationales, les banques multilatérales de développement (BMD) et les institutions financières de développement (IFD), les partenaires de développement, les fonds multilatéraux pour le climat, les programmes de mobilisation des pays existants et d’autres partenaires financiers.

Ces entités ont des processus en continus qui pourraient aider à garantir le financement. En outre, l’analyse des politiques, stratégies et plans existants peut aider à identifier les lacunes potentielles dans la planification sectorielle qui peuvent être traitées dans les itérations futures du plan d’investissement climatique.

Person placing notes on a board during the LEDS-LAC Regional Workshop 2024.

Étape 7

Cartographier les cadres d’investissement existants afin d’identifier et de valider leurs priorités d’investissement

La cartographie des cadres d’investissement existants implique de répertorier systématiquement les plans d’investissement en cours en matière de développement et de climat sur lesquels travaillent déjà divers partenaires, ce qui permet de déterminer les possibilités et les lacunes. Cela pourrait inclure la cartographie des plans de plans d’investissement nationaux ou sectoriels, des plans d’investissement des BMDou des IFD, de programmes nationaux du FVC, de plans de mise en œuvre des CDN, des plans d’investissement des CDN, des plans d’investissement d’adaptation (PAN), des feuilles de route de financement écologique/durable, etc.

Une fois que les cadres d’investissement ont été cartographiés, les décideurs doivent identifier leurs priorités afin d’aligner et de tirer parti des efforts en cours pour mobiliser les financements climatique. Ces priorités peuvent être validées en cartographiant les cadres existants et en explorant les moyens d’exploiter et d’harmoniser les travaux aux étapes 2 et 3. Ce processus permet d’éviter les doubles emplois, de renforcer les synergies et d’accroître l’impact global. Dans certains cas, il peut également donner l’occasion d’examiner la cohérence ou la solidité des priorités d’investissement antérieures, leur alignement sur les sources de financement potentielles et les obstacles existants à l’investissement.

Il est important de maintenir cette cartographie et de la mettre à jour régulièrement afin de fournir une image précise de l’évolution du paysage de l’investissement, de soutenir la coordination et d’éclairer une analyse prospective des besoins et des lacunes.

Exemple : Le Rwanda a cartographié ses cadres d’investissement existants, notamment la Stratégie de croissance verte et de résilience climatique (GGCRS), afin de les aligner sur ses priorités en matière de CDN et d’ODD. Grâce à l’engagement des parties prenantes avec les agences gouvernementales, les investisseurs privés et les Partenaires de développement, le pays a identifié et validé des priorités d’investissement clés telles que les énergies renouvelables, l’agriculture durable et la résilience urbaine. Ce processus a également révélé des lacunes en matière de financement et de coordination, qui ont été comblées par des initiatives de renforcement des capacités et des réformes politiques ciblées. Il en est résulté un portefeuille de projets bancables qui ont réussi à attirer des financements internationaux et du secteur privé, démontrant ainsi l’efficacité de cette approche stratégique.


Étape 8

Cartographier et répertorier les obstacles systémiques à l’investissement

La cartographie des obstacles systémiques à l’investissement (aux niveaux national et sectoriel) consiste à déceler et à consigner les obstacles qui entravent les investissements en faveur du climat. Ce processus consiste à dresser un inventaire complet des difficultés, à les classer en différentes catégories
(technologiques, économiques, politiques, socio-économiques) et à analyser leurs répercussions et leurs causes sous-jacentes. Ce faisant, les décideurs sont mieux placés pour élaborer des stratégies ciblées visant à faciliter les investissements, à promouvoir la croissance économique et à améliorer l’écosystème de la finance climatique. La cartographie peut s’appuyer sur des analyses existantes, telles que les cadres d’investissement identifiés précédemment, ou englober de nouvelles études visant à évaluer les environnements favorables et les conditions préalables à l’augmentation du financement climatique dans le pays.

Exemple : Le Sri Lanka a réalisé une cartographie complète des obstacles au financement de l’agriculture intelligente face au climat, qui a été validée par un forum public-privé. Un groupe de travail du secteur privé, composé de représentants du gouvernement, d’associations d’entreprises, du secteur privé et du monde universitaire, a également été créé et mis en place pour superviser le processus de conception et de mise en œuvre du plan d’action visant à atténuer ces obstacles. La chambre de commerce de Ceylom, l’une des associations d’entreprises les plus proactives du pays, s’est vu confier le rôle de secrétariat afin d’assurer l’orientation et la coordination générales du processus.