Composante 2

Implication des parties prenantes

Une stratégie d’implication multipartite renforce la planification et la mobilisation des investissements en faveur du climat et permet d’obtenir le soutien de diverses parties prenantes.

Il est essentiel qu’elle permette d’identifier rapidement les promoteurs de projets nationaux compétents et qu’elle oriente les efforts de renforcement des capacités. Une stratégie multipartite consiste à recenser les parties prenantes et à les faire participer de manière significative aux activités essentielles, tout en tenant compte de leurs objectifs. Les activités de renforcement des capacités nécessaires doivent également être mises en œuvre pour combler les lacunes existantes.

Person speaking to a few other colleagues during the LEDS-LAC Regional Workshop 2024.

Étape 4

Cartographier les parties prenantes et les cadres d’implication

Pour garantir l’implication des parties prenantes dans toutes les composantes de la CDN, il convient d’attribuer la responsabilité de la cartographie des parties prenantes, de la maintenir et de la mettre à jour la cartographie, et d’impliquer les parties prenantes. Par exemple, désignez une agence chef de file ou déléguer la coordination de l’engagement des parties prenantes pour des composantes et sous-composantes spécifiques de la planification des investissements dans les CDN aux organismes publics compétents identifiés dans la carte institutionnelle.

La cartographie des parties prenantes est une étape cruciale pour identifier un ensemble plus large d’acteurs extérieurs au gouvernement qui seront impliqués dans le processus de planification et de mobilisation des investissements climatiques, pour identifier les lacunes en matière de capacités et pour déterminer les cadres d’implication pertinents. Les parties prenantes peuvent être classées dans les groupes suivants :

  • les ministères ou agences transversales (par exemple, les ministères des finances, de l’environnement, de l’égalité des sexes et de l’inclusion, les agences de promotion des investissements) ;
  • les responsables sectoriels (par exemple, les représentants des secteurs concernés) ;
  • les autorités infranationales et les Partenaires financiers (par exemple, les fonds climatiques et les BMD/IFD) ;
  • le secteur privé, le monde universitaire et la société civile (par exemple, des représentants d’organisations sectorielles et d’associations d’entreprises) ;
  • le secteur financier, les communautés touchées, les peuples autochtones et les groupes vulnérables.

Il est également essentiel de prendre en compte les éventuels promoteurs de projets nationaux pour les investissements dans le domaine du climat. Par exemple, le financement mixte, qui nécessite une approche multipartite, peut encadrer la conception de partenariats au niveau national. Il peut aider à identifier les parties prenantes pertinentes du secteur public et du secteur privé et leurs rôles complémentaires (par exemple, offrir une assistance technique, une réduction des risques ou un cofinancement) afin de mobiliser des capitaux privés à grande échelle.


Étape 5

Élaborer des cadres d’implication des parties prenantes

L’élaboration de cadres complets d’implication des parties prenantes facilite l’implication progressive des parties prenantes concernées dans la planification et l’exécution d’initiatives visant à atteindre les objectifs et les engagements liés au climat. Le cas échéant, impliquer les parties prenantes au niveau infranational et adopter des approches sectorielles ou thématiques (telles que les points indissociables de la biodiversité, de l’eau ou des systèmes alimentaires).

Les pays devraient envisager d’utiliser les cadres existants pour l’implication des parties prenantes, tels que ceux établis dans le cadre de la planification pluriannuelle de l’écosystème de financement du climat, y compris les programmes de travail du FVC, les plans de mise en œuvre des CDN et d’autres plans d’investissement, plutôt que de créer de nouveaux mécanismes. Cette approche favorise les synergies et évite les doubles emplois.

Exemple : La feuille de route de la CDN du Cambodge et le plan d’implication des parties prenantes (2019-2030) servent de cadre global pour guider les efforts d’action climatique du pays sur une décennie. La feuille de route présente des stratégies clés pour atteindre les objectifs de la CDN du Cambodge, en mettant l’accent sur la collaboration intersectorielle, le renforcement des capacités et la mobilisation des ressources. L’une des principales caractéristiques du plan est son approche solide de l’implication des parties prenantes, qui vise à garantir la participation active des agences gouvernementales, des acteurs du secteur privé, des organisations de la société civile et des communautés locales. Le plan vise à aligner les priorités nationales sur les perspectives locales, à améliorer la coordination institutionnelle et à garantir les ressources financières et techniques nécessaires pour lutter efficacement contre les changements climatiques. Cet effort stratégique reflète l’engagement du Cambodge en faveur du développement durable et de la résilience face aux défis climatiques.


Étape 6

Analyser la capacité et l’expertise des parties prenantes et combler les lacunes

Une fois les principales parties prenantes identifiées, en particulier celles qui participent à la programmation et à la mise en œuvre des investissements climatiques, il convient d’évaluer leurs capacités et leur expertise afin d’aider à prendre des décisions rapides sur l’opportunité d’orienter l’aide vers la mise en place ou le renforcement des capacités nécessaires. Il convient d’accorder une attention particulière aux capacités et à l’expertise des promoteurs potentiels de projets nationaux, y compris ceux des secteurs financier et privé locaux. Des mesures telles que des initiatives de formation et de renforcement des capacités, le partage des connaissances et la collaboration peuvent garantir que toutes les parties prenantes sont alignées et peuvent contribuer efficacement à la planification et à la mobilisation des investissements.

Exemple : L’élaboration du plan d’investissement de la CDN du Kenya comprenait un processus complet d’engagement multipartite, y compris des ateliers et des sessions de formation, afin de doter les ministères, les acteurs du secteur privé et les organisations de la société civile des connaissances et des compétences nécessaires pour identifier, développer et défendre des projets d’investissement liés au climat et alignés sur leurs priorités en matière de CDN.

En tant que planificateurs de la politique économique et des budgets nationaux, les ministères de l’économie et des finances jouent un rôle central dans la réalisation des investissements nécessaires à grande échelle pour atteindre les objectifs définis dans les CDN, les PAN et les SDLCE. Ces ministères sont idéalement placés pour mener des évaluations macroéconomiques liées aux politiques climatiques proposées, déterminer les besoins d’investissement pour les CDN, les PANet les SDLT, et élaborer des politiques et des instruments pour attirer les investissements du secteur privé. En supervisant les budgets nationaux, les ministères des finances peuvent garantir des allocations pour les priorités liées aux changements climatiques.

De même, les banques nationales de développement sont bien placées pour utiliser leurs instruments afin de catalyser le financement climatique du secteur privé à grande échelle. Ces banques peuvent fournir des financements publics assortis de conditions spéciales et mettre en place des incitations pour attirer les investisseurs privés vers les investissements climatiques. En outre, leur expérience considérable en matière d’investissements au niveau local en fait un partenaire clé pour identifier, comprendre et surmonter les obstacles locaux à l’investissement climatique.

Pour en savoir plus sur le travail de NDC Partnership avec les ministères des finances , cliquez ici.

Coalition des ministres des finances pour l’action climatique.